Sommaire
Faut-il nourrir la faune sauvage ?
Les hérissons
Les oiseaux
La présence d’un animal
Faut-il nourrir la faune sauvage ?
Nourrir la faune sauvage peut partir des intentions les plus nobles. Seulement, cela se fait avec parcimonie.
Si l’on génère une dépendance avec l’être humain, plusieurs cas de figure sont possibles :
- l’animal ne sera plus capable de se nourrir seul dans la nature et sera en grand danger ;
- l’animal se reproduit en nombre plus élevé que cela devrait être et créé un déséquilibre dans l’écosystème.
Les hérissons
Éviter de nourrir les hérissons, mais positionner une source « naturelle » de nourriture proche d’eux, comme un tas de compost contenant plein d’insectes.
Les hérissons ont besoins cependant de beaucoup d’énergie pour hiberner. Ainsi, en automne, on peut mettre sur leur route des vers de farine, des vers de terre ou des insectes séchés. Ils apprécient ce qui est riche en protéines et en graisse.
En fin d’hibernation, pendant 1 ou 2 mois, les hérissons affamés et affaiblis ont besoin de récupérer des forces également. [1]
Les hérissons peuvent être opportunistes, bien qu’insectivores à la base. Ils peuvent se nourrir de beaucoup de choses (croquettes pour animaux, fruits, par exemple). Néanmoins, s’ils sont nourris trop souvent, ils deviennent dépendants de l’être humain et ne savent plus gérer seuls leur alimentation. C’est pour cela que la source de nourriture proche ou des insectes sur leurs routes (en quantité raisonnable et seulement avant et après l’hibernation) est idéale, si nécessaire (s’ils sont affaiblis, affamés...).
Pour l’eau, un récipient plutôt plat (pour ne pas se noyer) avec de l’eau à température ambiante fera l’affaire en fin d’hibernation, pendant 1 ou 2 mois. Eau à changer et récipient à nettoyer tous les 2/3 jours.
Les oiseaux
La LPO recommande de nourrir les oiseaux seulement en période hivernale et surtout en périodes de froid prolongé, [2] particulièrement lorsque la neige et le gel limitent l’accès à la nourriture.
Abreuvoir
Les oiseaux ont aussi besoin d’eau, qui devra être changée régulièrement (surtout pour des contenants plats où l’eau gèlera).
Les oiseaux aiment également l’eau pour se nettoyer. Un bain d’oiseaux peu profond sera aussi apprécié.
Sécuriser le lieu
On placera mangeoire et abreuvoir à l’abri des prédateurs. Il existe plusieurs modèles, suspendus ou non.
Maladies
S’il y a beaucoup d’oiseaux, faire plusieurs lieux permet de diminuer les concentrations trop importantes qui peuvent aider la circulation de maladie.
Le nettoyage régulier de l’abreuvoir et la mangeoire permettent également d’éviter la propagation de maladie.
Alimentation
Pour l’alimentation, donnez des aliments non transformés (sans sel, ni sucre, ni grillé...) tels que :
- des mélanges de graines,
- des cacahuètes natures, des noix,
- des fruits flétris,
- des pains de graisse végétale (mais sans huile de palme).
Un mélange 1/2 de pain de graisse végétale et de 1/2 de graine sera apprécié. Après avoir fondu le pain de graisse végétale, on mélange les graines. On les place dans un récipient et l’on attend que cela refroidisse avant de l’installer. Entre autre, on peut placer cela dans une demi noix de coco, qui pourra être suspendu.
En fin d’hiver, réduire les quantités, pour que les oiseaux complètent en allant eux-mêmes ce qui leur faut.
La présence d’un animal
Si un animal est présent dans les parages, c’est qu’il y a une raison.
Un lieu propice
Les animaux ont des besoins naturels (alimentation, habitat, reproduction...)
Si un animal est présent dans le coin, c’est que le coin est peut-être propice à son développement.
Se renseigner auprès d’une association de protection des animaux ou par ces propres moyens, permet de connaitre son mode de vie et donc ses besoins.
Ainsi, on peut éviter de couper de l’herbe par endroit, laisser des fruits pourris au sol, laisser quelques baies sur un arbuste, planter des végétaux appréciés par des insectes, placer l’habitat proche d’une source de nourriture... Autant de possibilités dépendant de l’espèce.
La pression environnementale
La présence d’un animal peut être dû à une pression environnementale, son habitat naturel ayant été détruit, dégradé... Dans ce cas, plusieurs choses sont possibles :
- la gestion restauratoire en étudiant l’écosystème environnant et les besoins des animaux ;
- la conservation en protégeant des espaces menacés ;
- la libre évolution consiste à laisser un espace à la nature et la laisser faire...
Voici une vidéo sur le sujet de la conservation / gestion restauratoire.
Dans le cas de figure de la pression environnementale, rapprochez-vous d’une association de protection des animaux pour savoir comment réagir.